J’ai commencé à regarder des films pornographiques à l’âge de 20 ans. Je doutais alors de la force de mon désir pour les femmes et cherchait à me rassurer. J’ai alors eu une consommation débridée : une fois par jour en moyenne. Je sentais cependant que cette surconsommation commençait à m’épuiser, et je tentais de la réduire. Suite à une retraite en silence de 5 jours, je reçus une grâce de délivrance : pendant un mois, je ne fut pas tenté d’assouvir mon désir sur internet. Pourtant, je n’avais alors pas compris la nocivité de ces pratiques, et je recommençais à fréquenter les sites pornographiques, mais de manière plus réduite, pas plus d’une fois par semaine. Dès lors, j’alternais entre périodes ou je tentais d’arrêter, parfois pendant plusieurs mois, et moments de rechute pendant lesquels je pouvais rester plusieurs heures à rechercher les vidéos les plus violentes, qui m’exciteraient le plus.
Je suis ensuite sorti avec ma fiancée. Celle-ci refusait de faire l’amour avec moi avant le mariage. J’admirais sa pureté, mais me sentais tiraillé : était-ce juste de ne pas avoir de rapports sexuels avec mon amie alors que j’allais plusieurs fois par mois sur les sites pornographiques ? Dès lors, j’ai conçu le désir d’être libéré définitivement de mon addiction. Après plusieurs tentatives infructueuses, j’ai entamé le parcours libre pour aimer il y a un an. Ce parcours m’a vraiment motivé ; depuis lors, avec l’aide de Dieu, j’ai réussi à maintenir le cap pendant plusieurs mois de sevrages. Pendant un mois, je n’ai pas senti de tentations. Il y a 6 mois, lorsque j’ai changé de téléphone, je n’ai pas tout de suite réussi à y installer des pare-feu efficaces. J’ai alors connu une rechute. J’ai relu plusieurs chapitres du parcours, ai refait la neuvaine à marie qui défait les nœuds, et ai finalement réussi, après des recherches sur internet, à installer des systèmes de blocage efficace. Cet épisode m’a montré ma fragilité. Je sais désormais mieux qu’avant que je dois rester sur mes gardes pour ne pas à nouveau tomber dans cette addiction.
Vincent, 27 ans