Comment

se confesser

Se confesser, célébrer le sacrement de pénitence et de réconciliation, c’est d’abord vouloir retrouver l’amitié avec Dieu, être réconcilié avec l’Église et retrouver la paix du coeur.

C’est se reconnaître pécheur, demander pardon pour ses péchés, s’engager à ne plus les commettre, recevoir le pardon de Dieu (l’absolution donnée par le prêtre) et faire la pénitence demandée pour réparer nos torts et guérir de nos péchés.

Comment s’y préparer ?

Demander à l’Esprit Saint d’éclairer notre coeur, notre intelligence et notre mémoire.

Méditer ensuite la Parole de Dieu pour comprendre la nature de nos péchés. On peut lire les textes ci-dessous, tirés de la Bible. Il est bon de mettre par écrit ses péchés. Cela peut paraître enfantin ? Tant mieux : il me faut justement retrouver mon coeur d’enfant pour bien me confesser ! Demander à Dieu le don de la contrition, c’est-à-dire le regret sincère et profond de mes fautes.

Comment s’y préparer ?

  • Se rendre dans une église et chercher à rencontrer un prêtre.
  • Se présenter en quelques mots.
  • Dire : « Père, bénissez-moi, parce que j’ai péché. »
  • Avouer ses péchés.

Être complet

Ne rien cacher volontairement. Pour cela, commencer par ce qui pèse le plus. Ne vous inquiétez pas de ce que pense le prêtre : il a l’habitude, il a déjà tout entendu et il connaît bien la nature humaine. La liste des péchés est dans la Bible, vous n’avez donc rien inventé. La joie du prêtre, c’est que vous veniez recevoir ce pardon de Dieu qui libère. Le prêtre est tenu au secret de confession. Cela nous permet de tout dire sans avoir peur des conséquences de l’aveu. Le curé d’Ars disait : « Les péchés que nous cachons reparaîtront tous. Pour bien cacher ses péchés, il faut bien les confesser. »

Être concis

Vous n’êtes pas ici pour raconter votre vie comme sur le divan du psy. Il y a peut-être des personnes qui attendent après vous. Vous pourrez poser vos questions et recevoir des conseils en dehors de la confession.

Être clair

Appelez les choses par leur nom, sans les enrober, sans vous justifier (« Oui, mais… »), sans donner trop de détails non plus, mais sans masquer les circonstances. Dites « je » et non « on ». C’est vous qui vous confessez.

Être concret

Je confesse des faits précis et passés et non des tendances, des tentations ou des sentiments.

Je confesse des péchés faits en pensée, en parole, par action mais aussi par omission, c’est-à-dire quelque chose que je n’ai pas fait alors que j’aurais dû. J’écoute ensuite la parole du prêtre. Il peut me donner une Parole de Dieu, un conseil ou un encouragement. Ce n’est jamais une condamnation ni une remarque blessante.

Il vous donne ensuite l’absolution de vos péchés en prononçant cette formule : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ! Par la mort et la Résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés ; par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix ! Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés. »

Cette parole est puissante. Par elle, le Christ Jésus lui-même délie le pénitent de ses péchés. Absolvere, en latin, signifie « délier », « dénouer ». C’est l’application du pouvoir conféré par le Christ à Pierre : « Tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (Mt 16, 19). Ce pouvoir a été donné aux apôtres le jour de la Résurrection : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus » (Jn 20, 22-23).

Pendant qu’il prononce ces paroles, le prêtre tient ses mains étendues vers le pénitent, et au moment de la dernière phrase, la
plus importante, il trace un signe de croix sur lui.

Quand l’absolution est donnée, le prêtre donne une pénitence, c’est-à-dire un petit acte à faire pour réparer et guérir des conséquences
des péchés. C’est souvent une invitation à se réjouir du pardon reçu.

Quels sont mes péchés ? Faire un examen de conscience

Les textes de la parole de Dieu et leurs commentaires peuvent vous aider à bien préparer votre confession pour bien nommer les péchés dont vous êtes responsables.

Les Béatitudes (Matthieu 5, 1-12)

Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de coeur, car le Royaume des cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le Royaume des cieux est à eux !
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

L’hymne à la charité (1 Corinthiens 13, 1-8)

J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
Il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ;
Il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
Il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L’amour ne passera jamais.

Le grand commandement donné par Jésus (Matthieu 22, 37.39)

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit […]
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Psaume 50, 3-16.19

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Fais que j’entende les chants et la fête :
ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.

Le sacrifice qui plaît à Dieu,
c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu,
un coeur brisé et broyé.

Les 10 commandements

(D’après la formule catéchétique, P. Card. Gasparri, Catechismus Catholicus, Vatican, 1933, p. 23).)
On peut aussi partir des dix commandements, en s’interrogeant de la façon suivante :

Premier commandement
« Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras »

Dieu est-il le premier servi dans mes journées ? Est-ce que je lui fais toujours une confiance totale ? Est-ce que je consacre un temps suffisant chaque jour à la prière ? Ai-je cherché loyalement quelle était la volonté de Dieu avant de décider quelque chose d’important ? Ai-je cherché à mieux connaître Dieu et ma foi en développant mon instruction chrétienne, en étudiant l’enseignement de l’Église dans les domaines qui me concernent (par exemple la vie professionnelle, familiale) ? Ai-je eu peur de paraître chrétien ? Ai-je pris mes responsabilités dans la vie de la communauté chrétienne ?

Deuxième commandement
« Tu respecteras le saint Nom de Dieu »

Ai-je tourné en dérision l’attitude religieuse d’un autre ? Ma pratique religieuse ne se contente-t-elle pas d’apparences ou d’habitudes ?

Troisième commandement
« Tu observeras le jour du Seigneur pour le sanctifier »

Ai-je évité le travail non indispensable le dimanche ? Ai-je manqué, ou fait manquer aux autres, la messe du dimanche ? Ai-je observé le carême ? Est-ce que je me suis confessé avant Pâques ? Ai-je marqué le vendredi par une privation ou un effort particulier ?

Quatrième commandement
« Honore ton père et ta mère »

Selon mon âge et ma situation, ai-je obéi à mes parents et les ai-je respectés ? Les ai-je aidés dans leur vieillesse ? Ai-je participé aux tâches et aux charges familiales ? Ai-je contribué à la bonne humeur et à l’entente en famille ? Ai-je respecté l’autorité de mes supérieurs légitimes ?

Cinquième commandement
« Tu ne tueras pas »

Ai-je souhaité du mal à mon prochain ? Lui ai-je fait du mal par mes paroles, mes actes ou mes exemples ? Ai-je été violent ? Ai-je provoqué ou risqué de provoquer la mort de mon prochain par mon imprudence, par ma lâcheté ou par mon indifférence ? Ai-je participé à la mort d’un enfant en encourageant ou en pratiquant l’avortement ? Ai-je aidé mon prochain à vivre ? Ai-je visité le malade, le malheureux, le vieillard ? Ai-je partagé avec ceux qui sont dans le besoin ? Ai-je pris mes responsabilités dans la vie sociale et politique ? Me suis-je fait du mal par des excès de table, de tabac, d’alcool, de plaisirs sous toutes ses formes ? Me suis-je reposé et soigné quand il le fallait ?

Sixième et neuvième commandements
« Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain »

Ai-je provoqué ou accepté en moi des pensées ou des désirs malhonnêtes ? Ai-je lu, écouté ou regardé avec complaisance des livres, des émissions ou des images tendancieuses ? Ai-je consommé de la pornographie ? Ai-je évité les modes indécentes, les mauvaises fréquentations et les autres occasions de péché ? Ai-je recherché, seul ou avec d’autres, des plaisirs malhonnêtes ? Si je suis marié, ai-je été fidèle aux promesses du mariage ? Ai-je observé les exigences de Dieu dans la vie conjugale et dans la transmission de la vie ?

Septième et dixième commandements
« Tu ne commettras pas de vol. Tu ne convoiteras pas voleras pas, tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain »

Ai-je volé, détérioré ou négligé le bien des autres ? Ai-je pris soin des biens de la collectivité ? Ai-je payé mes dettes ? Ai-je versé ce que je devais à l’Église, à l’État et aux organisations collectives ? Ai-je profité de ma profession pour m’enrichir injustement ? Pour opprimer mes subordonnés ? Ai-je cherché le bien de mes subordonnés dans l’organisation de mon travail ? Ai-je travaillé avec conscience professionnelle ? Ai-je entretenu de la jalousie envers un autre ?

Huitième commandement
« Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain »

Ai-je trompé les autres ? Quelles en sont les conséquences ? Ai-je nui à la réputation d’un autre par des paroles inutiles ou malveillantes ? Me suis-je plaint sans raison suffisante ? Me suis-je vanté ?