4e jour : La pornographie est une drogue

La pornographie est une drogue

La pornographie agit sur le cerveau comme une drogue – c’est une drogue. Regarder des films X déclenche une poussée d’adrénaline qui est ressentie dans le ventre et dans les organes génitaux, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie. Ce n’est pas seulement un excitant sexuel, mais aussi un excitant mêlant peur, sexe, honte et colère.

Les films pornographiques affectent une zone cérébrale viscérale, non langagière, située dans l’hémisphère droit du cerveau. La pornographie conduit au viol, aux meurtres en série, aux mauvais traitements infligés aux enfants et à l’impuissance. Chaque fois qu’un homme regarde des images pornographiques, il éprouve de la honte et de la colère. Et il compromet sa capacité à réagir de façon normale.

(D’après Judith Reisman, auteur de The Psychopharmacology of Pictorial Pornography)

 

L’envers du X, le corps torturé

D’ après un article d’Isabelle Sorente, publié sur le site www.orroz.com

Le film « Shocking Truth », présenté par une association au parlement suédois dans le cadre d’une réflexion sur la liberté d’expression et la pornographie, rassemble des confidences incroyables d’actrices, de policiers, de producteurs.

En vérité, qui sont vraiment ces hommes et ces femmes que le spectateur consomme à longueur de vidéo ? Réponse d’un producteur de X suédois : « Ce sont très souvent d’anciennes victimes de viols ou d’inceste dans l’enfance. » Et puis, après un temps : « Bien sûr, dans ces conditions, on peut se demander si elles choisissent ce métier librement ».

Quant aux hommes ? Réponse du même producteur : « Les hommes ne doivent pas être émotifs pendant. Il ne faut pas, par exemple, qu’ils attendent une réponse de leur partenaire, qu’ils soient attentifs à ses réactions. (…) Les hommes doivent pouvoir agir comme des machines. »

Les milieux défavorisés fournissent un vivier de filles pour la prostitution et la pornographie. Abusées pendant l’enfance ou accrochées aux drogues, elles sont directement manipulées par des souteneurs ou des producteurs, parfois dès la sortie des foyers. Elles sont récupérées de façon industrielle pour alimenter les productions bas de gamme en tout genre, jusqu’avec des dogues, des ânes, des chevaux, etc. On apprend des associations que la plupart des actrices touchant à la zoophilie se sont suicidées.

Une actrice, à la sortie du tournage. – Q : De quoi avez-vous peur ? – De devenir un animal. Je ne suis plus un être humain. Je me sens comme un animal.

Même question posée à une autre fille, en train de sucer un gode fluorescent. Elle sort le gode de sa bouche, et d’un coup son regard change. Eteint. Fixe. Perdu.- Q : De quoi avez-vous peur ? – De devenir rien. Et ensuite moins que rien.

Rappelez-vous aussi « Gorge Profonde », le film X culte des années 1970. Pendant le tournage, Linda Marchiano, alors connue sous le nom de Linda Lovelace, était battue et menacée d’un pistolet par son compagnon afin de pouvoir accomplir les performances buccales qui ont fait du film une des œuvres fondatrices de la pornographie. Pendant les mois qui ont suivi, de nombreuses femmes ont été hospitalisées aux Etats-Unis, qu’elles aient été victimes de viols ou que leurs petits amis aient voulu réitérer à la maison l’exploit que Marchiano n’avait pu signer que menacée, dans un état second.

Relisez n’importe quel témoignage de rescapés, consultez n’importe quel document sur la torture. Cela se passe, cela s’est toujours passé de la même manière. En Europe, en Afrique, en Amérique. Le processus de torture vise à priver un être humain de sa qualité d’être humain. La torture vise à le réduire à l’état d’animal, à l’anéantir jusqu’à ce que lui-même ne se considère plus comme humain, mais comme rien, moins que rien.

À chaque fois que l’on visionne un film pornographique, il faut s’en souvenir. Qu’advient-il de ces filles ? Parmi les actrices X, beaucoup sont en dépression, car elles ne supportent plus d’être ainsi des objets sexuels. Beaucoup se droguent pour tenir durant les tournages. Il y a un taux de suicides important parmi elles. Certaines meurent de cancers, du sida ou d’hémorragie. Beaucoup conservent des séquelles physiques et psychologiques qui les poursuivent longtemps. Spectateur bourreau…

Témoignages d’actrices

En coulisse, une jeune actrice surnommée Cookie a au plus 24 ans. Elle raconte son expérience d’ex-actrice de X et s’écroule en larmes. Elle parle de Cookie en disant « elle », comme s’il s’agissait d’un corps étranger, comme si elle ne pouvait pas raconter à la première personne. Car Cookie, c’est elle : « Cookie devait tourner une double pénétration. Elle s’est mise à saigner abondamment. Il a fallu couper. Les producteurs et les autres acteurs ont donné des kleenex à Cookie pour qu’elle s’essuie, en la traitant de conne parce qu’elle gâchait le film. Après cinq minutes de pause, le tournage a repris et on lui a fait finir la scène. Elle est payée pour ça, n’est-ce pas ? Elle a choisi ça ». Cookie dit encore, parlant toujours d’elle-même à la troisième personne : « Cookie avait une hémorragie qui nécessitait une hospitalisation d’urgence. » Cookie n’est sans doute pas la seule à avoir été hospitalisée après un tournage. Les histoires sortent. Une fille condamnée à la chaise roulante suite à un gang bang. Une autre passe six mois à l’hôpital…

Raffaëlla Anderson dans son terrible témoignage, Hard : « Jamais on ne tourne ces scènes inouïes, filmé sans coupe, sans montage, parce que chaque scène provoque son lot de souffrances immondes qu’il faut cacher au spectateur. Alors, comment ne pas ouvrir les yeux, comment imaginer qu’on puisse infliger une telle violence à un corps sans conséquences et sans séquelles ? »

Des « soins » particuliers sont nécessaires pour éviter les souillures liés aux pratiques sexuelles demandées pendant le tournage : « Le matin, tu te lèves, tu te fourres pour la nième fois ta poire de lavement dans le c… et tu nettoies l’intérieur. Tu réitères jusqu’à ce que ce soit propre. Rien que ça, ça fait mal. Après ça, j’ai besoin de me mettre sous la couette une heure pour oublier combien j’en souffre. Aucune position ne convient. Tu tournes dans tous les sens mais y a rien qui t’apaise. Après quoi, tu te retrouves sur un set et tu fonctionnes comme une esclave sexuelle. On te traite de salope. Rien ne vaut une telle souffrance. »